28 jours plus tard 5/10

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28 jours plus tard


Synopsis
Un commando de la Protection Animale fait irruption dans un laboratoire top secret pour délivrer des dizaines de chimpanzés soumis à de terribles expériences. Mais aussitôt libérés, les primates, contaminés par un mystérieux virus et animés d'une rage incontrôlable, bondissent sur leurs "sauveurs" et les massacrent.
28 jours plus tard, le mal s'est répandu à une vitesse fulgurante à travers le pays, la population a été évacuée en masse et Londres n'est plus qu'une ville fantôme. Les rares rescapés se terrent pour échapper aux "Contaminés" assoiffés de violence. C'est dans ce contexte que Jim, un coursier, sort d'un profond coma...

Critique
Comme l’a dit le scénariste Alex Garland, (auteur de La Plage, précédent film de Danny Boyle):"28 jours plus tard se situe au croisement du film de guerre, du film de zombies des 70s et de la S.F. anglaise, notamment de J.G Ballard et John Wyndham." Alors oui effectivement mai les croisements sans panneau de signalisation donnent lieu à d’énormes accidents de la route.
En effet le film commence comme un banal récit de catastrophe virale et nous plonge dans un Londres post apocalyptique très réussi et assez flippant. Puis le film bascule dans le film de zombie à grand coup d’explosion, de contaminés aux yeux injecté de sang…dans cette partie sans rien apporté d’innovant au genre Danny Boyle s’en sort pas trop mal. A partir de la , le film commence à essayer de dessiner la psychologie humaine avec ce qu'elle a de pire et de meilleur mais très vite le sujet n’est plus maîtrisé en voulant explorer trop de voies sans en approfondir vraiment une seule suffisamment. Enfin arrive le passage au film de guerre qui commence mal pour finir en eau de boudin . D’autant plus que l’idée d’un chef militaire qui décide de recréer le monde dans son fief au mépris de tout code moral est un sujet qui a déjà été abordé avec plus de finesse. Cette partie se finit dans un massacre à peine vraisemblable :un homme seuledélivre deux femmes partiellement droguées du fief des militaires au moment de l’attaque de contaminés avec un rapidité et une facilité qui ne maintient pas vraiment le spectateur en haleine. Puis le final d’un optimisme effarant arrive, dénotant un peu trop avec le reste du film comme ci ne sachant comment finir et ne voulant pas une fin pessimiste le réalisateur choissait de couper court en deux minutes montre en main sans chercher plus loin. Cette fin est d’autant plus décevante qu’on attend de voir comment Dany Boyle va se dépêtrer de son film « mutant ».

Les producteurs ont choisi délibérément des acteurs encore peu connus pour les rôles principaux et ont bien fait. Pour le rôle de Jim, Danny Boyle choisit Cillian Murphy (qui depuis à joué l’épouvantail dans Batman Begins), dont l'apparence candide convenait au personnage et dont l’interprétation est la merveille de ce film : son personnage alternant subtilement entre l’homme perdu, le guerrier sauvage, le civilisé espérant face à un vie à réinventer complètement . Pour interpréter le rôle de Selena, c'est l'actrice Naomie Harris qui est choisit, son élégance et son énergie quasi féline faisant la différence selon le réalisateur.

Résultats : on attendait plus de Danny Boyle ( après son Trainspotting) tout en craignant le pire au vu du style de film abordé (et après la plage). Si le film ne tient pas ses promesses en apparaissant presque comme un succession de films à peine reliés entre eux, on évite la catastrophe grâce à des acteurs épatants, un Londres déserté dérangeant et un réalisateur qui sauve les meubles. Ce film parvient parfois à surprendre (contamination par l’œil) voir à effrayer mais peine à captiver le spectateur d’un bout à l’autre


NOTE : 5/10



Publié dans Ciné Ca Casse

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