I am Legend 8/10
Ce film est directement adapté du livre culte de l'écrivain américain Richard Matheson, le roman d'anticipation Je suis une légende paru en 1954. Oeuvre-phare de la littérature SF, cette histoire avait déjà été transposée sur grand écran à deux reprises : dans The Last Man on Earth porté par Vincent Price en 1964, puis dans Le Survivant de Boris Sagal en 1971, emmené par Charlton Heston. I Am Legend est un film post-apocalyptique de Francis Lawrence avec Will Smith.
Une formidable nouvelle : le cancer est éradiqué. L'enthousiasme est de courte durée. A peine deux ans plus tard, l'humanité doit faire face à une terrible mutation.
Le seul espoir : Robert Neville, un scientifique militaire. Malgré ses connaissances, il est impuissant face au virus qui décime l'espèce humaine. 90% des humains ont disparu. La plupart des survivants ont muté.
En 2012, Neville est immunisé contre les effets du virus. Tous les jours il diffuse un message radio pour exhorter ceux qui pourraient l'entendre à le contacter. Il reste sur les lieux d'émergence de la contagion (New York) pour trouver un traitement qui l'enrayera
Warner Bros. Pictures a commencé à développer le projet en 1994 et nombres dacteurs, de réalisateurs ont eu leur nom lié à ce projet
Le dernier Homme sur Terre : pour interpréter le personnage de Robert Neville dans cette nouvelle transposition du roman, les noms de Arnold Schwarzenegger, Mel Gibson, Nicolas Cage, Tom Cruise, Kurt Russell ou encore Michael Douglas ont été évoqués depuis 1994. C'est finalement Will Smith, très motivé par le projet, qui a obtenu le rôle qui représentait pour lui son plus grand challenge dacteur depuis Ali.
"Car vous vous retrouvez dans une situation où vous n'avez personne en face de vous pour vous aider à créer une dynamique . Et à ce moment là, il faut se recentrer sur soi-même, se mettre dans un certain état d'esprit et se laisser imaginer des choses qui ne nous seraient pas venues à l'esprit. Pour préparer le rôle, j'ai rencontré des prisonniers de guerre et des gens qui ont été soumis à des périodes d'isolement. Ca m'a permis de travailler sur l'état d'esprit à avoir dans ce genre de situations. Ils m'ont dit par exemple que la première chose à avoir en tête, c'est un planning : on ne peut pas survivre en solitaire si on ne planifie pas tout Et pour moi, c'était à cet état d'esprit qu'il fallait parvenir, un état où, quelle que soit la vérité, le personnage a besoin de ça pour survivre. La seule chose qui compte est ce qu'il voit lui, et ce qu'il croit être vrai. Donc ce film, c'était ça : une incroyable exploration de ce qui arrive à l'esprit humain quand il essaye de se défendre."
Associé au film via sa société Overbrook Entertainement, Will Smith s'est investi dans le projet et est parti lui-même en quête d'un réalisateur : Francis Lawrence, qui avait prouvé avec Constantine sa capacité à créer à l'écran un univers post-apocalyptique, qui s'est vu confier l'adaptation du roman.
Le dernier ami de l'Homme : l'autre vedette du film, c'est le chien de Robert Neville, un magnifique berger allemand qui s'avère être en réalité une femelle.
Si l'action du roman se déroule à Los Angeles, l'équipe a choisi New York, afin de renforcer l'aspect de ville-fantôme. Goldsman explique, "L.A. looks empty at three o'clock in the afternoon, [but] New York is never empty . . . it was a much more interesting way of showing the windswept emptiness of the world."
Outre la création d'effrayants mutants et de quelques animaux revenus à l'état sauvage dans les rues de la Grosse Pomme, les images de synthèse ont permis à Francis Lawrence de concrétiser sa vision apocalyptique de New York en effaçant toutes les traces de vie : passants, voitures, avions, reflets dans les fenêtres... De sa vision dun New-York désert, Lawrence dit: "We didn't want to make an apocalyptic movie where the landscape felt apocalyptic. A lot of the movie takes place on a beautiful day. There's something magical about the empty city as opposed to dark and scary."
"Dès l'annonce de la pandémie, la ville a réagi dans l'urgence et la panique," explique la chef-décoratrice Naomi Shohan. "La population a laissé derrière elle un paysage de guerre, puis une nouvelle vie a surgi, qui donne au décor une dimension poétique donnant aux canyons urbains de New York l'allure sauvage et romantique ".
Parmi les différences entre le roman original et cette adaptation, les lecteurs auront noté, entre autres, : l'origine du virus, créé ici par l'Homme, le métier de Robert Neville, ici déjà rompu aux techniques scientifiques, la nationalité des survivants (black / latino / blanc) à l'image du melting-pot américain, l'apparence des infectés, passés de vampires dans le roman à mutants à l'écran. De plus, l'histoire a été substantiellement modifiée, particulièrement la fin qui change totalement la signification du titre de Matheson et le sens de son uvre. En effet, alors que Matheson propose une réflexion darwinienne sur le caractère provisoire de l'espèce humaine vis à vis de la sélection naturelle, et qu'il décrit les vampires comme des individus mutants construisant une nouvelle civilisation pour laquelle l'homme est une légende (comme le croquemitaine pour l'homme), le film montre des mutants zombies qui ne connaissent que la violence et un personnage principal qui est une légende parce qu'il est un héros qui sauve l'humanité en sacrifiant sa vie et en remettant le remède à une survivante qui l'a rejoint suite à une vision de Dieu. Le film se termine sur une note despoir : un camp qui représente ainsi une société militaro-religieuse qui représente l'avenir de l'humanité. En revanche, Matheson évoque l'extinction complète et définitive de l'humanité, et la succession de cette dernière dans l'évolution des espèces.
La première partie est vraiment superbe. Les visions d'un New York sans New-yorkais sont saisissantes et le héros solitaire au planning régler comme une horloge nous émeut. Le silence de la ville en plein soleil soppose aux cris la nuit. Au départ on ignore ce qui se cache dans lombre, On se doute que le planning bien huilé de Robert va dérailler mais on a peur pour lui et on sursaute malgré nous.
Lautre aspect intéressant est vraiment la solitude du personnage qui sest attaché à des mannequins et prend des risques pour son chien, son ami, son meilleur ami, son seul ami
On peut que les mutants soient i stéréotypés alors que par-ci par-là sébauche quelques prémices dattachement entre eux, de stratégie avant que tout se règle dans une explosion (si chère à Hollywood)
En bref on passe un bon moment, on sattache à Will Smith, on pleure le chien mais on a du mal à percevoir la lueur despoir présente brutale et rapidement à la fin.
« My name is Robert Neville. Im a survivor living in New York City. Im broadcasting on all AM frequencies. If youre out there, if anyone is out there please. »
« Mon nom est Robert Neville. Je suis un survivant et je suis dans la ville de New York. Je diffuse sur toutes les fréquences courtes. Si vous êtes là, si quelqu'un est là sil vous plaît. »